Etre grand-père

La vieillesse a du bon malgré ses aléas
Elle permet aux anciens de garder le contact
Avec la société grâce aux petits enfants.
Ils nous font oublier que l'on a plus vingt ans
Et sans que l'on s'offusque de leur manque de tact
Ils rappellent à nos os que l'on est grand papa.

On oublie nos douleurs devant tant d'innocence
Et refaisons pour eux de beaux pâtés de  sable.
On les emmène au bois pour une promenade.
Ils nous tournent la tête pendant leurs cavalcades,
Et s'agitent beaucoup comme de bons petits diables
Essayant sans succès d'user notre patience.

C'est vrai qu'ils sont vivants et si pleins d'énergie
Qu'on a un peu de mal à suivre leur cadence.
Mais on se prend au jeu lorsque l'envie leur prend
De  faire de la balançoire ou  du toboggan
Ils nous implorent alors avec tant d'insistance
De les pousser un peu et cela nous ravit.

Mais le plus difficile quand on est leur grand-père
C'est de ne pas pouvoir les voir plus souvent
Car pour leur prodiguer toute notre tendresse
Et nous revivifier au feu de leur jeunesse
Il faut nous déplacer jusqu'à leur logement
Ou bien  nous contenter des vacances  saisonnières.

Les voir est un plaisir toujours renouvelé.
Nous profitons des fêtes et des anniversaires
Et de toute  occasion de jouir de leur présence
En faisant avec eux une cure de jouvence.
Et lorsque pour partir nous prenons nos vestiaires
Ils nous donnent leurs  dessins et tout plein de baisers