mercredi 25 mars 2015

La poule aux œufs d’or


Faut-il emprisonner les riches ?
Les empêcher de s’évader ?
Pour qu’il n’y ait pas de triche
Et que l’on puisse les ponctionner.
Pour les presser comme des citrons.
Et  leur piquer tout leur pognon
Pour en faire la distribution
A tous les pauvres de la nation.

Mais  comme c’est à l’étranger
Qu’ils gagnent le maximum de blé
Puisqu’ils ne pourront plus y aller
Ils seront bientôt tous fauchés.
Alors on se retournera
Faute de mieux sur le bourgeois
Pour lui taxer ses picaillons
Gagnés à force de privation.

Et quand ils seront lessivés
Qu’il n’y aura rien à rafler
Nous serons tous bien embêtés
Car  plus personne  pourra payer.

Lors d'un débat télévisé
J'ai entendu qu'un invité,
Trouvant certains gains excessifs,
Proposait de les imposer
Sans que l’impôt soit dégressif.
Et il s'est ensuite expliqué
Affirmant qu'il est immoral
De leur laisser autant d’argent,
Qu'il nous faut tondre le capital
Pour subvenir aux indigents.

Cette façon de procéder
Sous couvert de moralité
Me rappelle la fable d’une poule
Que La Fontaine  nous contait
Pour faire réfléchir les foules.
Je vais ici la résumer.
Le volatile chaque jour pondait
Pour son heureux maître un œuf d’or..
Voulant augmenter son trésor
Il  tua le gallinacé.

Point de trésor dans la poulette
La source d’or s’était tarie.
En éventrant la pauvre bête
Le roi s’était ruiné à vie.

A vouloir trop taxer les riches
On risque de les voir partir.
Et comme ils possèdent l’artiche
Voudront-ils encore l’investir ?
Qui donc créera les entreprises
Si les patrons sont en cavale ?
Admettra-t-on  notre méprise
Et nos besoins de Capital ?

N’est-ce pas plutôt par jalousie
Que nous crions à l’injustice ?
Ne serait-ce pas plutôt l’envie
Qui nous suggère leur sacrifice ?
Où donc est la moralité
Quand sous prétexte de justice
On se propose de dépouiller
Tous les gagnants qui réussissent ?

Est-ce que la joie d' les surtaxer
Parce qu’ils font des bénéfices
Donnera du travail aux français
En satisfaisant leurs caprices ?

A moins de nationaliser
Notre tissu économique
C’est toujours le  secteur privé
Qui fait vivre la république.
Au nom de la solidarité,
C'est vrai qu'il serait plus facile
De pomper l'argent où il est.
Les suites peuvent être difficiles.

Evitons les  retours de bâton !
Et rappelons-nous ce vieux dicton :
“ C' que tu n’ voudrais pas qu’on te fit,
Ne l’inflige pas à autrui ! ”.

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